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Parfums, odeurs, vent, force, Air.
Aile, ici, ailleurs.
--> A plat.
Sa bouche ressemblait à une entaille. Je lui arrache ses dents par le nez, elles glissent, se liquéfient, sont prises de vertige, lachent prise, tournoient dans le vide, tombent comme des pierres sur du sable, lourdement et d'un bruit étoufé.
C'est une faille en plein coeur que de les voir se cogner sur le sol dur. C'est du vent brûlant, dissout, de n'avoir rien fait pour les rattraper...
Elle s'est perdue dans les rues, dans ses pensées, elle a fixé l'océan à ses pieds, l'eau se mouvoir devant elle, pour mieux retrouver son oubli et ses couleurs mathématiques. Elle y pense, c'est malheureux, elle y pense depuis quelques temps et deux ou trois mille mouvements. Est ce que ça en vaut la peine ? Elle ne se souvient plus de cette conversation que jamais elle n'oubliera. Elle vit comme il pleut : par endroit, par moments.
J'ai posé mes mains sur ses yeux, lu dans ses crevasses, ouvert son coeur. Elle a repris connaissance, elle a reprit ses esprits, je lui ai rien rendu, elle a reprit ses yeux, et ses doigts écartés. Elle m'a tendu ses flammes, je l'ai entendu partir, s'éloigner, quitter ses pensées. J'ai longtemps attendu que ses pas cessent de raisonner sur ce sol humide, humide comme leur humeur joviale en ce matin d'automne. J'ai attendu plusieurs années, je lui ai laissé de la marge à ses paupières écloses, de l'odeur du vent lui a chatouillé ses pupilles et ses mains calmées.
Elle est sourde de toutes plaintes, elle ne vit pas de morse, pas de braille, non, elle vit. Elle sait le visage de la tristesse, de la mélancolie, elle connait par coeur leurs corps. Elle saurait dire qu'elle ne ment pas, mais elle ne parle pas. Elle pourrait écouter et vivre avec les chants glorieux de ces oiseaux beaux et protecteurs.
Son agitation n'a pas lieu d'être, ces manières non plus, sa blessure profonde comme sa gorge devrait se resserrer, cicatriser, se broyer, oui, broyer sa gorge à coups de dents aimantées.
Jusqu'à l'infini, pour l'éternité, pour le pire et le meilleur, pour l'aigreur et la maigreur, pour plus loin encore, pour toi, pour moi, elle restera immobile, sans mobile véritable, elle restera à errer dans ses rues désarmées, ces rues perdues dans ses pensées..
Soufflé par Air, le Mardi 16 Août 2005, 13:59 dans la rubrique "Brise.".
Continuer le souffle



Vitesse du vent :

  Art-Orange-2004
Art-Orange-2004
29-08-05
à 21:31

esquisse d'un style synonyme

je trouve ce texte proche, très beau car sensible, sans cible.
les mots subliment toujours les situations mais c'est à paritr de là qu'ils deviennent magiques.
continue alors même si certains souvenirs aident l'inspiration.
bonne soirée à toi ;)
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  Air
Air
31-08-05
à 17:19

Stylet doigté entrechoqué

Merci à toi.. C'est très gentil..
Bonne continuation à toi..
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